Non à « l’avortement de confort », Oui au confort de l’IVG
Publié : dim. 27 mai 2012, 11:42
Non à « l’avortement de confort », Oui au confort de l’interruption volontaire de grossesse.
D’emblée, pour en dénoncer sans fard toute l’inanité, ensemble, tordons le cou à l’expression injurieuse pour les femmes, les hommes et les enfants de notre pays « d’avortement de confort » qui restera dans les poubelles de l’idéologie sexiste comme cette « invention », indéfinissable en droit, produite par une politicienne en mal de répression, dans le but de stigmatiser la liberté, qui doit prévaloir, pour un futur parent de choisir de mener ou non à son terme le projet que constitue l’accueil d’une vie nouvelle.
En revanche, le confort de l’interruption volontaire de grossesse mérite d’être reconsidéré et revalorisé maintenant, en ce que l’acte médical et social que constitue l’interruption volontaire de grossesse emporte des implications majeures, tant physiques tant psychologiques, pour la femme - c’est évident, mais également au sein du couple qu’elle forme avec son ou sa partenaire de ce moment intense de sa vie.
S’il existe des situations de femmes qui doivent, en plus d’affronter un choix toujours difficile, se confronter à une solitude non choisie, dans de nombreux cas, l’interruption volontaire de grossesse est une décision qui concerne, bien sûr au premier chef, la femme porteuse de l’enfant à naître mais aussi son compagnon ou son mari ou sa compagne qui ne peut être en l’état actuel de la législation, qu’il faut changer : sa conjointe.
Puisque le renouveau féministe a réconcilié les militantes d'hier avec les hommes d'aujourd'hui, tout au moins la majorité de ceux qui partagent désormais les valeurs qui font aujourd’hui socle commun que sont l’anti-sexisme et l’égalité entre les sexes et les genres, il devient possible, nécessaire et urgent de replacer l’interruption volontaire de grossesse dans le cadre exact qui préside à la conception d’un enfant.
Si la femme « ne fait pas un enfant toute seule », de facto elle ne décide pas non plus - toute seule (hors les cas de solitude subie déjà signalés) - de pratiquer une interruption volontaire de grossesse, car l’espace de son couple, hétérosexuel ou homosexuel, se trouve questionné « ante » et parfois mis en danger par la décision à assumer, qui ne peut l’être que collectivement. En outre si la décision est actée et si incontestablement c’est la femme qui gérera les aspects physiologique de l’interruption volontaire de grossesse, il ne peut négligé plus longtemps que la dimension psychologique concerne son ou sa partenaire avec une intensité comparable.
Ainsi le confort de « l’avortement », avancée sociale nécessaire, nécessite-t-il de prévoir un congé spécialement conçu dans le cadre de l’interruption volontaire de grossesse tant pour la femme que pour son compagnon ou sa compagne* dans le but de gérer non seulement la réalisation de l’acte mais aussi la communication interpersonnelle autour du processus de décision qui a conduit le couple à statuer et faire en sorte que la femme ne soit plus considérée - de la part du corps médical notamment - comme la consommatrice d’un « acte technique ».
La fraternité et la sororité commandent que nous nous appliquions à présenter comme un progrès, marqué au coin de l’évidence, la prise en compte de toutes les dimensions actuelles et futures de l’interruption volontaire de grossesse dans l’espace du couple.
Les implications sur la sexualité et la stabilité relationnelle des acteurs d’une interruption volontaire de grossesse sont considérables. Un suivi insuffisant de cet aspect porte en lui le germe de problèmes graves, y compris des décennies plus tard. Une interruption volontaire de grossesse peut s’avérer une véritable bombe à retardement familiale.
C’est pourquoi au delà du repos médical requis par la commission de l’acte lui-même, il convient d’envisager les conditions d’un espace-temps, avant et après l’intervention, pour les membres du couple. Ce congé « avortement » (faute de terme plus adéquat) serait le moment privilégié au cours duquel un accompagnement spécifique pourrait être proposé, sur demande, à la femme, à son compagnon ou au couple.
C’est grâce à la mise en place de ce congé que le législateur assurera à celles et ceux qui font le choix de l’interruption volontaire de grossesse de la réussir pour mieux garantir l’avenir de leur couple et leurs éventuels choix futurs en matière de maternité et de paternité.
Jean-Paul Truxillo
* Un couple lesbien ayant choisi la PMA peut se trouver confronté, de manière paradoxale en apparence (cas de traumatisme physique ou émotionnel, décès du partenaire,…), à la nécessité d’une interruption volontaire de grossesse et il serait paradoxal d’en exclure la survenue, déni qui romprait les principes de liberté de choix, d’égalité de traitement et de solidarité dans l’épreuve.
D’emblée, pour en dénoncer sans fard toute l’inanité, ensemble, tordons le cou à l’expression injurieuse pour les femmes, les hommes et les enfants de notre pays « d’avortement de confort » qui restera dans les poubelles de l’idéologie sexiste comme cette « invention », indéfinissable en droit, produite par une politicienne en mal de répression, dans le but de stigmatiser la liberté, qui doit prévaloir, pour un futur parent de choisir de mener ou non à son terme le projet que constitue l’accueil d’une vie nouvelle.
En revanche, le confort de l’interruption volontaire de grossesse mérite d’être reconsidéré et revalorisé maintenant, en ce que l’acte médical et social que constitue l’interruption volontaire de grossesse emporte des implications majeures, tant physiques tant psychologiques, pour la femme - c’est évident, mais également au sein du couple qu’elle forme avec son ou sa partenaire de ce moment intense de sa vie.
S’il existe des situations de femmes qui doivent, en plus d’affronter un choix toujours difficile, se confronter à une solitude non choisie, dans de nombreux cas, l’interruption volontaire de grossesse est une décision qui concerne, bien sûr au premier chef, la femme porteuse de l’enfant à naître mais aussi son compagnon ou son mari ou sa compagne qui ne peut être en l’état actuel de la législation, qu’il faut changer : sa conjointe.
Puisque le renouveau féministe a réconcilié les militantes d'hier avec les hommes d'aujourd'hui, tout au moins la majorité de ceux qui partagent désormais les valeurs qui font aujourd’hui socle commun que sont l’anti-sexisme et l’égalité entre les sexes et les genres, il devient possible, nécessaire et urgent de replacer l’interruption volontaire de grossesse dans le cadre exact qui préside à la conception d’un enfant.
Si la femme « ne fait pas un enfant toute seule », de facto elle ne décide pas non plus - toute seule (hors les cas de solitude subie déjà signalés) - de pratiquer une interruption volontaire de grossesse, car l’espace de son couple, hétérosexuel ou homosexuel, se trouve questionné « ante » et parfois mis en danger par la décision à assumer, qui ne peut l’être que collectivement. En outre si la décision est actée et si incontestablement c’est la femme qui gérera les aspects physiologique de l’interruption volontaire de grossesse, il ne peut négligé plus longtemps que la dimension psychologique concerne son ou sa partenaire avec une intensité comparable.
Ainsi le confort de « l’avortement », avancée sociale nécessaire, nécessite-t-il de prévoir un congé spécialement conçu dans le cadre de l’interruption volontaire de grossesse tant pour la femme que pour son compagnon ou sa compagne* dans le but de gérer non seulement la réalisation de l’acte mais aussi la communication interpersonnelle autour du processus de décision qui a conduit le couple à statuer et faire en sorte que la femme ne soit plus considérée - de la part du corps médical notamment - comme la consommatrice d’un « acte technique ».
La fraternité et la sororité commandent que nous nous appliquions à présenter comme un progrès, marqué au coin de l’évidence, la prise en compte de toutes les dimensions actuelles et futures de l’interruption volontaire de grossesse dans l’espace du couple.
Les implications sur la sexualité et la stabilité relationnelle des acteurs d’une interruption volontaire de grossesse sont considérables. Un suivi insuffisant de cet aspect porte en lui le germe de problèmes graves, y compris des décennies plus tard. Une interruption volontaire de grossesse peut s’avérer une véritable bombe à retardement familiale.
C’est pourquoi au delà du repos médical requis par la commission de l’acte lui-même, il convient d’envisager les conditions d’un espace-temps, avant et après l’intervention, pour les membres du couple. Ce congé « avortement » (faute de terme plus adéquat) serait le moment privilégié au cours duquel un accompagnement spécifique pourrait être proposé, sur demande, à la femme, à son compagnon ou au couple.
C’est grâce à la mise en place de ce congé que le législateur assurera à celles et ceux qui font le choix de l’interruption volontaire de grossesse de la réussir pour mieux garantir l’avenir de leur couple et leurs éventuels choix futurs en matière de maternité et de paternité.
Jean-Paul Truxillo
* Un couple lesbien ayant choisi la PMA peut se trouver confronté, de manière paradoxale en apparence (cas de traumatisme physique ou émotionnel, décès du partenaire,…), à la nécessité d’une interruption volontaire de grossesse et il serait paradoxal d’en exclure la survenue, déni qui romprait les principes de liberté de choix, d’égalité de traitement et de solidarité dans l’épreuve.