Pour l'économiste Jeremy Rifkin, nous nous acheminons inéluctablement vers une économie radicalement différente de celle que nous avons connu ces deux derniers siècles et demi : "il est nécessaire d’établir un nouveau contrat social qui s’appuie sur le développement du secteur non-marchand, ou tiers secteur, porteur de nouvelles valeurs d’entraide et de solidarité. "
Il existe une relation inversement proportionnelle entre l’évolution de la productivité d’une économie et celle de ses emplois. Les emplois sont condamnés à disparaître en grande partie : nous entrons dans l’âge de l’informatisation, qui ne pourra jamais absorber les millions de travailleurs qu’employaient l’agriculture, puis l’industrie, puis le tertiaire.
La perte d’un emploi devient de plus en plus insupportable et simultanément l’évolution des modes d’organisation du travail s’avère extrêmement stressant pour l’homme. Il faut revoir le contrat social, trouver une autre manière de redistribuer les richesses et partager au mieux les gains de l’énorme productivité actuelle et à venir.
Pour faire face à la disparition inéluctable du travail humain : partager le travail et réorganiser les rapports sociaux vers l’économie sociale, vers le tiers secteur Les trois secteurs traditionnels de l’économie subissent des mutations technologiques qui envoient des millions de personnes au chômage.
Le secteur du savoir est le seul à émerger ; composé d’une élite d’innovateurs industriels, de scientifiques, de techniciens, d’informaticiens, d’enseignants et de consultants, il n’absorbera pas les centaines de millions d’individus balayés par le déclin mondial du travail, préparé par les immenses changements technologiques s’installant dans l’agriculture, l’industrie et les services.