Mary a écrit :Le problème ne vient pas de la note, il faut bien une évaluation que la société se chargera de faire de toute façon et beaucoup plus brutalement.
Le problème c'est la notion d'échec qui est vécue avec alors qu'une note devrait se contenter d'exprimer quelque chose de mal ou pas acquis.
Il faudrait 2 fois plus d'enseignants, des classes avec un nombre d'élèves divisé par 2, des redoublements vécus autrement, des parents qui arrêtent de venir faire suer pour tout et n'importe quoi, un Etat respecteux des enseignants etc etc.
Tout à fait d'accord
Déjà qu'on voit arriver en sixième des gamins qui sont illettrés, supprimons les notes et on va droit dans le mur (enfin on y est déjà).
Avec ou sans notations, ceux qui arrivent illettrés en sixième ne s'en sortent pas mieux à la fin de l'année parce que les profs considèrent que tu sais et que donc, soit tu te fous d'eux, soit t'es con.
Vouze a écrit :Doit-on réinstaurer le redoublement ?
Ou doit-on faire des classes de niveaux qui permettent aux enseignant d'aller au rythme des élèves ?
Clairement oui aux deux questions : actuellement, "le but est d'arriver le plus jeune possible sur le
marché de l'emploi" (comme si on était des marchandises) comme dirait mon prof principal de l'an dernier. Il vaut mieux prendre son temps et apprendre comme il faut que de se dépêcher de foncer droit dans le mur de la vie active.
Leviathan-117 a écrit :C'est même pire que ça...
Je connais une institutrice maintenant en France.
En gros (pour les petites classes), on lui demande de mettre l'exercice corrigé au tableau, envoyer les élèves à leur table, leur donner la feuille d'exercice, attendre qu'ils recopient/écrivent au crayon de papier. Ensuite on lui demande de gommer ce qui est faux jusqu'à ce qu'il n'y ai plus que du juste sur la feuille. En gros les gosses apprennent à recopier le tableau... (Mais les parents sont content, leur enfant n'a que des bonnes notes...)
Mon frère m'en avait parlé quand il était en primaire, j'y croyais pas au début, ...
Il faut réinstaurer une évaluation réelle pour les plus jeunes et le redoublement. En parallèle faire évoluer la mentalité des parents par rapport aux notes. Actuellement ils considèrent qu'en dessous de 20 tu es de plus en plus bête, alors qu'en réalité c'est qu'au dessus de 10 tu es de plus en plus intelligent. C'est à cause de ça si les élèves se sentent mal et décrochent.
Et il faudrait aussi que les profs arrêtent avec leur double discours "Tu sais, les notes, c'est pas très important, mais t'es tellement une merde que t'as pas eu 20 dans ma matière" (ceci n'est pas une vrai citation).
Mais bon... l'enseignement national est tout déglingué et les politiques pas pressés de résoudre les problèmes...
Ils s'en foutent eux, ils sont tellement vieux qu'ils ne savent plus ce que c'est que d'être à l'école.
Pour la question des classes de niveaux, ça se ferait déjà en partie si le redoublement réapparait. Ensuite on pourrait baser le système sur le principe des UE universitaire. Ce serait compliqué à gérer mais un élève qui a un niveau Première en Maths et Seconde en Anglais suivrait des cours d'Anglais niveau Première et de Maths niveau Terminale l'année suivante. Il est inutile d'empiler les leçons sur une base instable, ça ne peut que se casser la gueule.
Carrément, ... je suis sûr qu'avec ça j'aurais eu moins de mal en anglais au début, et par extension, maintenant (ça aide pas d'être le seul à jamais avoir fait anglais dans une classe d'allemands lv1 avec une prof d'anglais qui fait cours seulement pour les meilleurs).
CaptainKiller a écrit :Leviathan-117 a écrit :
Il faut réinstaurer une évaluation réelle pour les plus jeunes et le redoublement. En parallèle faire évoluer la mentalité des parents par rapport aux notes. Actuellement ils considèrent qu'en dessous de 20 tu es de plus en plus bête, alors qu'en réalité c'est qu'au dessus de 10 tu es de plus en plus intelligent. C'est à cause de ça si les élèves se sentent mal et décrochent.
ça fait très longtemps que les gosses ne sont plus notés sur 20, déjà à mon époque cétait sur 10, et aujourd'hui, comme je l'ai dit plus haut, le système n'est plus numérique mais qualitatif (na, eca, a).
Mon frère qui est en sixième était noté sur 20 au primaire

(moi aussi, mais c'est plus ancien)
Le problème à mon sens n'est pas le fait qu'il y ait une évaluation, mais plutôt qu'elle place les élèves en situation de concurrence insupportable pour la plupart d'entre eux. Comme je le disais, c'est sûr, ça enseigne la jalousie, l'envie, et l'individualisme, qui sont le moteur économique de la société capitaliste.
"Bande de petits cons, vous osez n'avoir que 15/20 de moyenne à ce contrôle, je vous fait remarquer que dans la classe d'à côté, ils ont 15.5/20 de moyenne. C'est inadmissible, vous devriez avoir honte !" (la non plus ce n'est pas une vrai citation, mais un prof nous à sorti peu ou prou la même chose l'année dernière [pour info, en réalité, c'était notre classe qui avait les meilleurs notes, mais ça, on s'en fout])
Daniel Pennac dans "Chagrin d'école" parle ce me semble d'une expérience qu'il a faite avec ses élèves où il leur demandais de constituer une équipe pluridisciplinaire afin de faire tout au long de l'année des exposés sur différents sujets. Les équipes étaient managées par les gosses les plus en difficulté, ce qui les valorisaient et mettaient en avant d'autres capacités que la seule réussite scolaire. à la fin de l'année tous les enfants avaient compris que tous avaient des compétences différentes, et que l'on avait besoin de cette diversité pour répondre à tous les sujets. Il faut mettre en avant ce genre de valeur qui sont plus intéressantes pour tout le monde.
Exactement, de plus les élèves auraient plus tôt l'habitude de travailler en groupe sans compétition interne et ils se tireraient mutuellement vers le haut au lieu de continuellement à se taper sur la gueule.
En tout cas le système : tu sais lire donc tu es intelligent, et tu n'y arrives pas donc tu es con est un système qui a démontré son inefficacité. Il faut mettre en avant les vraies compétences, qu'elles soient humaines ou techniques, et faire comprendre aux gosses que la lecture et les enseignements de base sont un outil pour exprimer des compétences, et non une fin en soi.
Comme je viens de le dire juste au dessus, il faut aussi encourager la coopération et non l'individualisme tel que c'est le cas actuellement.
Un autre problème, AMHA, est qu'à force, les élèves pensent que tout ce qu'on leur propose à l'école / au collège /au lycée est forcément nul. Je pense, notamment ici aux livres en cours de français. Jamais un prof de français ne nous as dit : "Je vous conseille tel livre qui parle de ça, j'en ai fait commandé par le CDI, je les met sur cette table, si vous voulez, vous pouvez en prendre un à la fin du cours en laissant votre nom sur cette feuille à côté." en nous montrant un livre en adéquation avec nos goûts d'ado et non avec le cours, le tout sans contrôle d'aucun type. Tout ce à quoi j'ai eu le droit, ce sont des livres que j'aurais peut-être lu avec plaisir par ailleurs mais que j'ai eu du mal à lire en entier justement par ce que je savais qu'à la fin j'avais une semaine de questions à faire et un contrôle de plus à la rentrée (car oui, évidement, le prof vous donne le livre à lire pendant les vacances, en sachant très bien que certains ne seront pas chez eux et que nous croulerons sous le boulot [qu'il aura en partie donné]).
Bon, je suis sûr d'avoir oublié des choses, mais j'ai déjà suffisamment écrit pour le moment ^^'.