Forum du Parti Pirate

Si j'étais grossier (Dieu m'en préserve), la seule réponse qui me viendrait à l'esprit est : "et mon cul, c'est du poulet ?"

Qu'internet finance la presse non.

Après la télé publique, la presse, ce sera quoi ? L'industrie automobile française, puis les sociétés d'auteurs (ah pardon c'est déjà le cas avec la redevance pour copie privée).

Donc non, pas de financement de la presse par internet.

C'est un peu comme si les compagnies de bateaux transatlantiques du début du siècle dernier demandaient aux compagnies d'aviation une taxe pour combler le "manque à gagner". Bon, on sait tous comment a terminé le Titanic...

Je ne vois pas en quoi ce serait aux internautes de financer la presse. D'accord le net a fait chuter le nombre de ventes et alors ?? Si toutes les nouvelles technologies devaient financer les sociétés qui n'ont pas su suivre le mouvement on ne s'en sortira plus. De plus de nombreux magazine dans le monde on su tirer leur épingle du jeu et ceux de manière efficace donc pourquoi pas les magazines français.

Et puis faut arrêter depuis quand la solution a tous les mots du monde c'est les taxes, la taxe Carbonne l'écoparticipation ...

Notons que les ventes du Canard Enchaîné n'ont pas cessé d'augmenter ces dix dernières années...

Le gros problème de ce genre de financement est double est que le contribuable se demandera pourquoi payer pour quelque chose qu'il n'approuve pas forcément ? Si L'Huma est en faillite, ce n'est pas à cause de X ou Y, mais tout simplement que le modèle économique du journal est obsolète. Nous sommes dans une économie de marché, l'État n'a pas à supporter les entreprises qui ne savent pas s'adapter et qui ne représentent pas un axe majeur de l'économie nationale (telles les banques).

L'arrivée massive des blogs et autres webzines prouve que la mort de la presse papier ne signifie pas la mort de la presse tout court.

Après l'invention de l'imprimerie, il a fallu rajouter une taxe sur les ouvrages publiés ainsi afin de rembourser les moines copistes qu'avaient plus de boulot. Bien sûr, le moinillon de base n'en a jamais vu la couleur, mais le vatican s'est engraissé encore un peu plus.

(C'est une blague, ça, hein)

J'ai pas envie de financer libé, moi, ni le monde, ni tf1 ni la connerie humain en 3d dans la dernière encyclopédie atlas, déjà qu'à chaque fois que j'achète un cd vierge pour graver une distro linux, je paye universal d'un soi-disant manque à gagner, je me demande pourquoi je touche encore un salaire, faudrait directement tout ponctionner, au moins les choses seraient claires.

ZafX a écrit :Après l'invention de l'imprimerie, il a fallu rajouter une taxe sur les ouvrages publiés ainsi afin de rembourser les moines copistes qu'avaient plus de boulot. Bien sûr, le moinillon de base n'en a jamais vu la couleur, mais le vatican s'est engraissé encore un peu plus.

les moines copistes étaient payés à la lettre. C'est de là que viennent certaines particularité de l'orthographe du français : ils rajoutaient des lettres muettes pour toucher plus d'argent

J'ai pas envie de financer libé, moi, ni le monde, ni tf1 ni la connerie humain en 3d dans la dernière encyclopédie atlas, déjà qu'à chaque fois que j'achète un cd vierge pour graver une distro linux, je paye universal d'un soi-disant manque à gagner, je me demande pourquoi je touche encore un salaire, faudrait directement tout ponctionner, au moins les choses seraient claires.

Le jour où il n'y aura plus de presse, est-ce qu'on aura gagné ?

domil a écrit :Le jour où il n'y aura plus de presse, est-ce qu'on aura gagné ?

Je vois pas le rapport.

Ah, la dure loi de l'offre et de la demande !

Les taxes, c'est la solution idéale pour :
1) donner plus d'argent à ceux qui en ont déjà
2) prolonger l'agonie d'un système qui de toute façon va se péter la tronche
3) donner l'impression de faire quelque chose pour résoudre un problème

Quand à l'indépendance de Libé ...

0a$!s a écrit :Le gros problème de ce genre de financement est double est que le contribuable se demandera pourquoi payer pour quelque chose qu'il n'approuve pas forcément ? Si L'Huma est en faillite, ce n'est pas à cause de X ou Y, mais tout simplement que le modèle économique du journal est obsolète. Nous sommes dans une économie de marché, l'État n'a pas à supporter les entreprises qui ne savent pas s'adapter et qui ne représentent pas un axe majeur de l'économie nationale (telles les banques).

L'arrivée massive des blogs et autres webzines prouve que la mort de la presse papier ne signifie pas la mort de la presse tout court.

ou tout simplement qu'il faut adapté ou pire, inventer, de nouveaux modèles, adaptés à la juste rétribution des contributeurs (les auteurs), des éventuels tiers (les médias, supports, agences de presse, sociétés de perception et de gestion de droits,.....) et des "consommateurs" (suis preneur d'un terme alternatif pour les rigoristes qui n'accepte pas l'association "consommation" et termes dérivés apposé avec des produits "culturels" dans le sens d'une "marchandises particulière"....).

En clair, trouver un modèle économique alternatif dans la presse (pour mémoire, les sites web sont assimilés à la presse d'un point de vue juridique en France...) sur des bases économiques relevant de l'open Source ....

kikou

Tous les sites web ne sont pas assimilés à la presse: c'est d'ailleurs l'un des thèmes des états généraux de la presse.

Mais qu'a-t-on à gagner à maintenir artificiellement en vie des journaux qui n'ont plus aucuns lecteurs ? Rien. Si ce n'est de se masturber l'encéphale en affirmant la diversité de la presse en France. À partir du moment où un journal reçoit des subventions, on ne peut que le soupçonner d'être dépendant de son mécène: ainsi dit-on souvent que Sarkozy contrôle France TV. Ce n'est peut-être qu'une rumeur ou qu'une fantaisie de comptoir, mais trop de monde y croit pour qu'on puisse passer outre.

Désolé du 2x post, mais ça me semble suffisamment intéressant pour upper le thread: http://www.slate.fr/story/7923/pour-les ... n?page=0,0 .

0a$!s a écrit :Tous les sites web ne sont pas assimilés à la presse: c'est d'ailleurs l'un des thèmes des états généraux de la presse.

Mais qu'a-t-on à gagner à maintenir artificiellement en vie des journaux qui n'ont plus aucuns lecteurs ? Rien. Si ce n'est de se masturber l'encéphale en affirmant la diversité de la presse en France. À partir du moment où un journal reçoit des subventions, on ne peut que le soupçonner d'être dépendant de son mécène: ainsi dit-on souvent que Sarkozy contrôle France TV. Ce n'est peut-être qu'une rumeur ou qu'une fantaisie de comptoir, mais trop de monde y croit pour qu'on puisse passer outre.

France Television, c'est public et désormais c'est Sarko qui nomme son président, on n'est plus dans le stade de la rumeur.

La subvention qui n'est pas conditionnée à des éléments subjectifs, n'entraine pas de dépendance. Tous les partis politiques ayant des élus sont subventionnés par l'Etat. ça n'entraine pas de dépendance au pouvoir car la subvention est exclusivement liée aux résultats chiffrés des élections.
La dépendance est bien plus grande avec les annonceurs (certains bloggeurs commencent déjà à parler des restrictions qu'ils s'imposent à eux-mêmes pour continuer à gagner de l'argent avec leur blog)

Ce n'est pas forcément parce que Sarkozy nomme le PDG que Fr TV ne se permet plus de le critiquer. Eux ne s'amusent pas à licencier leurs employés trop acerbes vis-à-vis du gouvernement, et il suffit de regarder le 19/20 pour voir que les critiques demeurent.

Les annonceurs ne supposent pas une grande dépendance tout simplement car les régies envoient des pubs très diverses, et j'aimerai bien avoir plus d'informations sur ces bloggeurs auto-censeurs.