Je m'excuse?
Publié : sam. 05 juin 2010, 18:20
Je m'excuse de croire à la liberté.
La liberté, ce fondement de toute société. Néanmoins, d'aucuns estiment que la liberté d'expression, et pire encore, de conscience, doit être sinon censurée au moins modérée. Un avis que je ne partage pas: chacun devrait être libre de penser et donc de dire ce qu'il lui plait. Dès lors, interdire à qui que ce soit de s'exprimer ne peut pas être une solution. La dénonciation calomnieuse ne devrait de même être qualifiée que lorsqu'il y a une volonté délibérée et injustifiable de nuire. C'est pourquoi la responsabilité requiert prudence et humilité: tout comme je n'ai jamais fait preuve de mauvaise foi quant à certaines erreurs, clamer que je n'assume pas ces dernières est un mensonge éhonté et haineux.
Or tout propos peut se révéler faux, et si tel est le cas il doit être reconnu comme tel: mes véhémentes critiques contre les estimations des revenus publicitaires sont peut-être maladroites, mais à défaut de démonstrations réellement étayées par des sources sérieuses et officielles, elles ont tout à fait leur place. Toutefois, lorsque mes opinions basées sur les documents actuellement mis à la disposition de tous par nos institutions sont contestées avec mépris et sans une once d'explication, elles ne méritent aucune excuse de par la légitimité qui en découle inexorablement. La liberté c'est de pouvoir demander à quiconque juge son prochain de se justifier, sans pour autant l'y contraindre, ce à quoi je me suis toujours refusé.
Je m'excuse de croire à la neutralité.
La neutralité, ce moyen qui doit permettre la liberté. Noble sentiment, elle interdit toute discrimination sur le Réseau. Il me semble tout aussi logique de s'insurger contre les politiciens qui veulent instaurer un filtrage massif que ceux qui refusent à un citoyen de récolte les fruits de son travail, alors même qu'il ne spolie personne. Lorsque Dimitri Mader, alias Zac le responsable de la communauté Wawa-Mania, gagne sa vie respectueusement, des esprits chagrins et jaloux déversent leur bile: la somme de ses revenus n'est qu'une fausse question que je regrette.
Il est évident que je ne suis pas porte-parole du Parti Pirate, ce que je n'ai jamais prétendu être à quelque moment que ce soit. Mes idées ne font pas l'unanimité au sein de cette formation politique récente, mais cela ne m'empêche pas de les affirmer comme étant celles d'un pirate, et non celles du Parti Pirate (conformément à nos statuts). Que certains tirent des raccourcis douteux de mes propos est extrêmement grave quant à leur honnêteté: la neutralité, c'est aussi refuser d'orienter les avis des autres à sa convenance.
Je m'excuse de croire au partage.
Le partage, cette fin à laquelle aboutit la neutralité. Il n'est pas invraisemblable d'espérer la gratuité pour tout et surtout pour tous: théoriquement c'est même tout à fait envisageable. Néanmoins, dans la pratique le commerce est encore un besoin impératif pour la société: le troc ou le désintéressement total n'est pas encore au goût du jour, et il ne faut pas espérer qu'on puisse se nourrir et même vivre ainsi avant des années sinon des siècles. L'utopie selon laquelle le Libre peut être le moteur unique de notre économie ne frappe pas déjà aux portes de la réalité.
Véritable facteur de paix pour Montesquieu, le commerce est donc sans conteste le coeur du problème d'Internet. Les lobbys, tels les majors-dinosaures de l'industrie culturelle, en font leur cheval de bataille: le piratage détruirait des emplois, ruinant des millions de vie. Un mensonge éhonté qui dupe encore trop de décideurs: filtrer les contenus et leurs moyens de diffusion ne peut être que la cause unique de cet enlisement tant redouté; libérer le monde numérique d'anachroniques monopoles est urgent car l'information ne peut circuler que par l'absence de barrières pour les différents acteurs.
Je m'excuse enfin de croire que "partageons l'avenir !" n'est pas qu'un slogan.
En effet, tel n'est pas et ne sera jamais le mot d'ordre de ceux qui bafouent ces trois principes pourtant fondamentaux: liberté, neutralité, partage. J'ai cru et continue à espérer que telles sont les bases du Parti Pirate, conformément à la grande consultation des membres qui y a enfin fait consensus, mais d'aucuns affirment que je suis dans l'erreur, alors même qu'ils se vautrent dans la fange de leur orgueil.
De plus j'avais aussi cru que "le Parti Pirate, suite à la récente annonce d'une future mise en détention provisoire assure [Dimitri Mader] de son soutien". En fin de compte, il s'agirait d'un malentendu; ce qui y importe ce n'est pas d'en respecter l'esprit, mais de se conformer à l'objectif conservateur et unilatéral de restreindre l'indicible.
La liberté, ce fondement de toute société. Néanmoins, d'aucuns estiment que la liberté d'expression, et pire encore, de conscience, doit être sinon censurée au moins modérée. Un avis que je ne partage pas: chacun devrait être libre de penser et donc de dire ce qu'il lui plait. Dès lors, interdire à qui que ce soit de s'exprimer ne peut pas être une solution. La dénonciation calomnieuse ne devrait de même être qualifiée que lorsqu'il y a une volonté délibérée et injustifiable de nuire. C'est pourquoi la responsabilité requiert prudence et humilité: tout comme je n'ai jamais fait preuve de mauvaise foi quant à certaines erreurs, clamer que je n'assume pas ces dernières est un mensonge éhonté et haineux.
Or tout propos peut se révéler faux, et si tel est le cas il doit être reconnu comme tel: mes véhémentes critiques contre les estimations des revenus publicitaires sont peut-être maladroites, mais à défaut de démonstrations réellement étayées par des sources sérieuses et officielles, elles ont tout à fait leur place. Toutefois, lorsque mes opinions basées sur les documents actuellement mis à la disposition de tous par nos institutions sont contestées avec mépris et sans une once d'explication, elles ne méritent aucune excuse de par la légitimité qui en découle inexorablement. La liberté c'est de pouvoir demander à quiconque juge son prochain de se justifier, sans pour autant l'y contraindre, ce à quoi je me suis toujours refusé.
Je m'excuse de croire à la neutralité.
La neutralité, ce moyen qui doit permettre la liberté. Noble sentiment, elle interdit toute discrimination sur le Réseau. Il me semble tout aussi logique de s'insurger contre les politiciens qui veulent instaurer un filtrage massif que ceux qui refusent à un citoyen de récolte les fruits de son travail, alors même qu'il ne spolie personne. Lorsque Dimitri Mader, alias Zac le responsable de la communauté Wawa-Mania, gagne sa vie respectueusement, des esprits chagrins et jaloux déversent leur bile: la somme de ses revenus n'est qu'une fausse question que je regrette.
Il est évident que je ne suis pas porte-parole du Parti Pirate, ce que je n'ai jamais prétendu être à quelque moment que ce soit. Mes idées ne font pas l'unanimité au sein de cette formation politique récente, mais cela ne m'empêche pas de les affirmer comme étant celles d'un pirate, et non celles du Parti Pirate (conformément à nos statuts). Que certains tirent des raccourcis douteux de mes propos est extrêmement grave quant à leur honnêteté: la neutralité, c'est aussi refuser d'orienter les avis des autres à sa convenance.
Je m'excuse de croire au partage.
Le partage, cette fin à laquelle aboutit la neutralité. Il n'est pas invraisemblable d'espérer la gratuité pour tout et surtout pour tous: théoriquement c'est même tout à fait envisageable. Néanmoins, dans la pratique le commerce est encore un besoin impératif pour la société: le troc ou le désintéressement total n'est pas encore au goût du jour, et il ne faut pas espérer qu'on puisse se nourrir et même vivre ainsi avant des années sinon des siècles. L'utopie selon laquelle le Libre peut être le moteur unique de notre économie ne frappe pas déjà aux portes de la réalité.
Véritable facteur de paix pour Montesquieu, le commerce est donc sans conteste le coeur du problème d'Internet. Les lobbys, tels les majors-dinosaures de l'industrie culturelle, en font leur cheval de bataille: le piratage détruirait des emplois, ruinant des millions de vie. Un mensonge éhonté qui dupe encore trop de décideurs: filtrer les contenus et leurs moyens de diffusion ne peut être que la cause unique de cet enlisement tant redouté; libérer le monde numérique d'anachroniques monopoles est urgent car l'information ne peut circuler que par l'absence de barrières pour les différents acteurs.
Je m'excuse enfin de croire que "partageons l'avenir !" n'est pas qu'un slogan.
En effet, tel n'est pas et ne sera jamais le mot d'ordre de ceux qui bafouent ces trois principes pourtant fondamentaux: liberté, neutralité, partage. J'ai cru et continue à espérer que telles sont les bases du Parti Pirate, conformément à la grande consultation des membres qui y a enfin fait consensus, mais d'aucuns affirment que je suis dans l'erreur, alors même qu'ils se vautrent dans la fange de leur orgueil.
De plus j'avais aussi cru que "le Parti Pirate, suite à la récente annonce d'une future mise en détention provisoire assure [Dimitri Mader] de son soutien". En fin de compte, il s'agirait d'un malentendu; ce qui y importe ce n'est pas d'en respecter l'esprit, mais de se conformer à l'objectif conservateur et unilatéral de restreindre l'indicible.