Arkados a écrit :1) considérer qu'un enfant (d'age inférieur à la majorité sexuelle) dit "pré-pubère" ne peut être consentant
Attention, la majorité sexuelle est fixée à 16 ans, la puberté est un phénomène physique qui intervient souvent plus tôt (et parfois plus tard).
Arkados a écrit :2) considérer qu'un enfant (d'age supérieur à la majorité sexuelle) sait ce qu'est le sexe (on apprend ça en 4e et 3e au collège) et donc la pornographie
Là encore attention, certaines personnes ayant atteint la majorité sexuelle ne sont pas nécessairement en état de saisir tous les tenants et aboutissants de la sexualité (je pense à des personnes ayant une déficience mentale, etc...) Faire des règles trop génériques ne tient pas compte de tous les cas de figure possibles. Il faut faire des lois d'ordre plus générales et laisser les juges libres d'apprécier chaque affaire...
Arkados a écrit :3) considérer que les nus d'enfants d'age supérieur à la majorité sexuelle sont à traiter cas par cas (pochettes d'album comme Virgin Killer)
La fillette sur l'album de Virgin Killer n'est absolument pas majeure sexuellement. Sinon, je me répète mais je suis pour le cas par cas... dans tous les cas.
Arkados a écrit :3bis) considérer que les nus d'enfants d'age inférieur à la majorité sexuelle sont distribuables dans le strict cadre familial (pour éviter de foutre en prison le bon père de famille qui photographie ses enfants à la plage)
Les affaires de pédophilie ayant le plus souvent lieu au sein du cercle familial, je ne suis pas sûr qu'il soit prudent de créer une règle disculpant tout parent de la possession de photos ou de vidéos de ses enfants nus. Là encore, ça doit être apprécié au cas par cas...
Arkados a écrit :4) considérer pédopornographique toute photographie d'enfant mineur de 18 ans ayant des rapports sexuels
Tiens je pense à la série Californication, dans laquelle le personnage principal couche avec une jeune femme qui lui révèle ensuite qu'elle a 16 ans. Même si l'actrice à 16 ou 17 ans, comme il s'agit d'une mise en scène, ça ne me dérange pas, pourtant d'après ta définition, les créateurs de la série et les chaines de télévision qui vont la diffuser seraient coupables de diffuser de la pédo-pornographie. Devine de quoi je vais parler maintenant ? Cas par cas...
Arkados a écrit :5) considérer les oeuvres de fiction comme légales, devant cependant être interdites aux mineurs de 18 ans si comportant des scènes sexuelles explicites
Précise les œuvres de fiction
à caractère pédo-pornographique 
. Je pense que ce sont surtout les éventuels diffuseurs de ces contenus qui devraient respecter un certain nombre de précautions pour prévenir l'exposition accidentelle d'un mineur à ces contenus...
Arkados a écrit :Je pense que ça se tient, non ?
Par contre on marche sur des oeufs et là le Parti Pirate peut agir directement: la LOPPSI ouvre le cadre légal permettant aux agents assermentés d'infiltrer à distance les ordinateurs. Ces agents sauront t-ils faire la différence entre les photos de la famille nue à la plage et les photos de voyeurs destinées aux pédophiles ? Si ce n'est pas le cas, tous les parents de famille peuvent potentiellement aller en prison et être fichés à vie à cause des photos de leurs enfants sur leur pc !
Tout cela est supervisé par un juge d'instruction. Tant que ce sera le cas, je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de risques que ce cas de figure se produise (mais je n'y connais pas grand chose, je me trompe peut-être...)
Arkados a écrit :Alors faut-il légaliser les nus pour enlever cette insécurité, tout en légalisant l'industrie qui est derrière ? Ou interdire franchement tout nu de mineur de 18 ans, au risque de considérer hors-la-loi des millions de gens ?
Aucun des deux. Cas par cas. Si ça porte atteinte à un enfant, qu'on puisse trainer le coupable en justice ; sinon, qu'on le laisse tranquille. Pour déterminer dans quel cas on est, on enquête, c'est tout.
Arkados a écrit :Autre chose: avec l'amélioration constante du photoréalisme numérique (voir dans les jeux vidéos, les films, les modélisations 3D,...) il arrivera un moment où l'on ne pourra plus différencier une photo et une image entièrement de synthèse. On ne peut pas fusionner la synthèse dans le réel (je ne compte plus le nombre de films où l'on voit un personnage qui est tué, par exemple, et pourtant personne ne meurt réellement). Alors comment maintenir la légalisation du fictif tout en protégeant contre le réel ? Sacrément complexe, hein

Là encore, du moment que personne n'est brutalisé ou autre, peu importe à quel point ça semble réel : ça reste du fictif, donc moins grave.