Il y a quelques temps de cela, un ami à moi, homosexuel à atteint sa majorité. L'Établissement Français du Sang passait dans notre lycée, et mon ami, à voulu naturellement donné son sang. Mais en effectuant quelques recherches, il s'est aperçu que cela était interdit aux homosexuels. Indignés (lui, moi et un troisième camarade), nous avons écrit une lettre (que nous pensons rendre publique) que nous enverrons au Président de la république.
J'aimerais que vous me donniez votre avis, autant sur la forme (il doit resté des fautes) que dans le fond (contres-arguments, arguments qui nous aurais échappé).
Merci d'avance (Ah oui ! Toute personne qui refuse de m'aider, écopera d'un avertissement)
J'ai aussi ouvert un PAD sur le sujet :
http://piratepad.net/Vzt7SIIUME
Monsieur le président de la république.
Nous avons pris la décision de vous écrire pour vous interpellez sur un sujet qui nous concerne tous : en tant que citoyens français, nous souhaitons donner notre sang.
Prenant quelques renseignements sur l'Internet, nous avons découvert (à notre grande stupéfaction) qu'il était impossible pour un homosexuel de donner son sang. La question de notre orientation sexuelle n’a rien à voir dans la décision de vous écrire cependant, notre conscience citoyenne, morale et tout simplement humaine nous obliges à poser quelques questions à l’ensemble de la classe politique française en espérant faire réfléchir.
Pourquoi cette règle ? Pourquoi interdire à toute une frange de notre population le droit le plus élémentaire et le plus noble, celui de sauver des vies ? Je ne cherche pas à démontrer que cette interdiction relève de la discrimination ou de l’homophobie, pour nous, elle est tout simplement absurde.
Il apparaîtrait que les homosexuels seraient des « personnes à risques » notamment car ils présenteraient une prévalence au virus de l'immunodéficience humaine. Certes, cette prévalence est avérée (et nous ne la remettons pas en cause) notamment à cause des pourcentages plus élevé de rapport à risque ainsi que la multiplicité des partenaires (qui n’est pas soit dit en passant l’apanage des homosexuels) et probablement pour plusieurs autres raisons démontrables.
Et alors ?
Oui, ''et alors'' ? Les gays seraient une population à risque. ''À risque'' ne veut pas dire ''contaminés''. Les personnes qui changent de partenaires régulièrement, sont aussi des ''personnes à risque'', pourtant ils peuvent après quatre mois, sans nouveaux changements donner leur sang de nouveau.
De plus, le sang des donneurs n'est-il pas vérifié, analysé et traité avant d'être jugé comme utilisable ? Si l'on peut détecter une infection sexuellement transmissible chez un hétérosexuel, qu'est ce qui empêche cette même analyse chez un homosexuel ?
Vous allez alors nous parler de la « période silencieuse », D'après l'établissement Français du sang, c'est une période d'une dizaine de jours pendant lequel la présence du V.I.H est indéterminable dans le sang d'un donneur. Sauf si je ne me trompe, le virus est invisible autant pour les homosexuel que les hétérosexuels. Pourquoi seuls les homos sont-ils sanctionnés alors ?
Nous ajouterons que les tests pour dépister une personne sont fiables. D'après les sources, les risques de transmettre le virus à une personne lors d’un transfert sanguin sont de l’ordre de 1/3 000 000.
Faut-il laisser mourir les personnes qui ont besoin du sang, sous prétexte que « le sang que l'on possède à des risques infinitésimales d'être peut-être contaminé ? »
De plus une personne qui obtient un résultat négatif lors d’un test de dépistage, est invités à passer, trois mois plus tard, une contre-visite pour s’assurer de cette non-présence du virus dans son sang.
Techniquement, ces tests ''lents'' sont fiables à 100%. Au lieu de tout bonnement interdire aux homosexuels le don du sang, pourquoi ne pas demander à chaque donneur de fournir un certificat qui montre (tests à l’appui) qu’ils ne sont pas contaminés ? Ce serait, selon nous, un progrès. Un progrès qui pourrait sauver les milliers d’accidentés de la route par exemple.
Le bénéfice d'un tel certificat est double : la personne à risque devient un potentiel donneur, tout en s'assurant de ne pas être contaminée. Dans une société encore parfois mal informée des risques du SIDA, nous entrevoyons ici la possibilité de dépister des malades potentiels tout en sauvant des vies.
Sachant que d'après les études statistiques, 20% des personnes atteinte par le SIDA l'ignorent, la possibilité de détecter les personnes séropositives nous paraissent alors intéressantes.
Enfin, il nous paraît bon de noter que avec ce principe de précaution, on met les homosexuels au même rang que les toxicomanes. Les uns sont dans illégalité, les autres non. D'un point de vue moral, dans une société égalitaire qui dit vouloir dépénaliser l'homosexualité, je trouve que ranger les homosexuels et les toxicomanes dans le même panier est dérangeant, voir très inquiétant.
Vous pourriez évidemment me parler de « coût supplémentaire », de déficit budgétaire etc. Dire ceci, revient à dire, « nous pouvons donner un prix à la vie ». Or, la vie n’a pas de prix. De plus, nous pouvons nous vanter d’avoir l’une des sécurités sociale les modernes du monde. Ne nous faîtes pas croire qu’un pays ayant la capacité de rembourser des opérations comme celle de la cataracte (600 à 1000€) ou le prix de la pose d’une prothèse au genou (presque 10 000€), ne peux pas absorber l’éventuel sur-coût d’une poche de sang venant d’un homosexuel.
A titre d’indication, la pochette de sang en France coûte 179,07 € HT ce qui paraît bien dérisoire pour un liquide aussi précieux, qui sauve chaque année, des milliers si ce n'est des millions de vie. Sachant que plus les réserves de sang sont élevés, plus les prix sont bas, ce nouveaux vivier de donneurs réduirait les coups de la pochette pour la sécurité sociale. Techniquement, le sur-coût engendré par les mesures supplémentaire prises pourrait être résorbé par la baisse du prix du sang.
Au moment de l'écriture de cette lettre, la météo du sang, indicateur des réserves dont dispose l'établissement français du sang, sont dans le jaune, c'est-à-dire ''Fragiles''.
Quelques homosexuels pourraient changer la donne. Quelques ''Gay'' pourraient sauver des vies.
Dans l'attente de votre réponse, je vous prie d'agréer, Monsieur, nos salutations distinguées.
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